Le forum social africain est l’occasion pour beaucoup d’évoquer les
problèmes qui accablent le continent et de faire connaître leurs
revendications. Ces dernières sont nombreuses et diverses.
Les altermondialistes se sont
donnés rendez-vous ce samedi aux alentours de la Radiodiffusion Télévision
Sénégalaise (RTS) pour effectuer la marche censée marquer l’ouverture de la 7ème
édition du Forum Social Africain (FSA). Sur place, l’ambiance était plutôt
animée et haut en couleurs. Les
différents participants sont vêtus de t-shirt à l’effigie de leurs
organisations. Ils tiennent des banderoles et des pancartes où leurs
revendications sont bien en évidence.
Le Pasteur Emmanuel Mensah est le
coordonateur national de l’association des conseils chrétiens des Etats de
l’Afrique de l’ouest. Cette association dont le siège se trouve au Togo œuvre
en faveur de la valorisation des ressources africaines et de la distribution
équitable des richesses. Ainsi, ils font
un plaidoyer pour la mise en valeur des ressources agricoles cruciales pour
l’Afrique et appellent les africains à privilégier le consommer local. Des
mesures nécessaires, estime-t-il, pour que l’Afrique puisse occuper une
position plus enviable dans le concert des nations.
Tout en reconnaissant
l’importance de l’agriculture, Zacharia Sambaché déplore la faible implication
des femmes. Ce responsable d’Actionaid estime que les femmes ne sont pas suffisamment
prises en compte dans les processus de prise de décision et n’ont que rarement
accès aux terres. Cela contribue à accentuer la pauvreté chez ces actrices du
développement socio-économiques de l’Afrique. Cette féminisation de la pauvreté
est donc très préjudiciable au continent.
La surexploitation des ressources
halieutiques est également catastrophique pour l’Afrique. Mamadou Diop Thioune
se bat contre ce qu’il considère comme une saignée des richesses enfouies dans
les eaux africaines par les bateaux occidentaux et asiatiques. Ce pêcheur
souffre énormément de cette situation. « Nos revenus se sont amenuisés au
fil du temps », regrette-t-il. Il ajoute que cette crise de la filière
pêche est en partie responsable de l’immigration des jeunes qui essaient
d’avoir une existence meilleur au péril de leur vie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire