Considéré comme le principal pilier du
développement, l’éducation en Afrique
connait encore quelques déboires. L’association ActionAid entend contribuer à la valorisation de l’instruction.
En
marge des activités de la 7éme édition du FSA, l’association humanitaire ActionAid a tenu une conférence pour défendre
le droit à l’éducation. En Afrique où le taux d’alphabétisme ne dépasse pas 30%
dans certains pays comme le Mali et le Niger, l’éducation est loin d’être un
acquis.
Une situation que Mme Delphine Rauch
Houekpon, présidente d’ActionAid
Sénégal juge inacceptable au XXIème siècle. « L’éducation n’est pas un
privilège, c’est un droit », clame-t-elle. Cette afro-américaine rappelle
que la communauté noire a dû mener pour avoir accès à l’éducation et appelle
les peuples africains à en faire de même.
Selon elle, le droit à l’éducation n’est pas négociable. Mais il ne
suffit pas de garantir l’accès à l’éducation, il est important que cette
instruction soit de qualité. Certes la plupart des pays africains allouent
environ 40% de leur budget à l’éducation.
« Mais quel part de ce
pourcentage est effectivement utilisé pour construire des écoles, former les
enseignants et remplir les cartables des apprenants ?», interroge Mme Victorine
KEMONOU-DJITRINOU, coordonatrice international en
éducation. Selon elle une bonne partie du budget allouée à l’éducation est
détournée par la corruption ou affectée à des dépenses futiles. Pendant ce
temps, il n’y a pas assez d’écoles dans certaines zones, les salles de classes
sont en mauvais états, les effectifs sont pléthoriques et le niveau des
enseignants, dont le nombre est déjà limité, médiocre.
« Les ONG ne peuvent pas se substituer à
l’Etat dans la mise en place d’un système éducatif accessible et de qualité.
Tous ce que les ONG peuvent faire c’est assister l’Etat », tient-elle à
préciser. Selon elle, le Etats africains doivent accorder une importance plus
soutenue à l’éducation qui est le meilleur investissement pour asseoir un
développement durable. L’instruction va permettre aux peuples africains d’être
en mesure de défendre leurs droits et de veiller sur la politique de leurs
gouvernants.
C’est pourquoi l’éducation ne doit pas être limitée à
l’instruction des enfants. Les adultes aussi ont droit à l’éducation. L’association
Alphadev est spécialise dans l’alphabétisation des personnes n’ayant jamais été à l’école ou qui
ont interrompu leur scolarité avant terme. « On leur apprend à lire, à
écrire et à calculer. Nous contribuons aussi à leur formation
professionnelle », explique Mme Fatoumata Soly, formatrice. Néanmoins, la
jeune femme déplore la difficile insertion professionnelle de ces adultes
alphabétisés.
Marlyatou DIALLO
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