samedi 18 octobre 2014

Non aux APE


L’ONG Oxfam a organisé un atelier sur le thème : « Oui, l’APE menace notre alimentation », le vendredi 18 octobre. C’était au CICES où se tient la 7ème édition de Forum social africain (Fsa), Dakar 2014.

Des acteurs de la société civile se sont retrouvés pour débattre des questions relatives à l’avenir de l’économie de l’Afrique de l’Ouest. Les débats ont gravité autour de ce qu’il est convenu d’appeler les « Accords de Partenariat Economique (APE) », entre l’Union européenne et la Cedeao. Des accords qui, selon les initiateurs visent à garantir et améliorer de bonnes relations de marchés entre les  deux continents.

Une initiative que certains acteurs sociaux africains voient d’un mauvais œil. Pour Fanta Diallo du collectif « Non aux APE », cette convention n’est qu’une invasion déguisée des produits africains au profit de l’Europe. On retiendra d’elle que : « les APE dans leur essence sont une agression contre leurs marchés et que les dirigeants africains doivent avoir le courage de les rejeter pour l’intérêt de leur peuple ». « Produisons et consommons local, au lieu de signer des accords illusoires qui ne nous mènent qu’à l’insécurité alimentaire et à la dépendance de l’Occident » a martelé Fanta Diallo.
Quant au chercheur Alioune Niang, il pense qu’on ne doit pas juger négativement les APE sans auparavant comprendre le contenu des textes y afférents. A lui de poursuivre :« il est prévu dans ces accords que l’Union européenne ne va pas s’ingérer dans la régulation des marchés africains et que la dimension alimentaire y est aussi bien prise en compte ». Pour lui, les effets négatifs ou positifs dépendrons de la mise en œuvre de ces accords par les chefs d’Etat africains. Il a également interpellé les députés de la Cedeao sur la question car, dit-il, ils ont un rôle important à y jouer puisque le dernier mot leur revient en tant porte-paroles de leur peuple.

Face à cette interpellation, la réaction du député Cheikh Oumar Sy ne s’est pas fait attendre. Pour ce dernier, jusqu’au jour d’aujourd’hui, le gouvernement du Sénégal ne leur a pas informé sur la question. Et d’ajouter que : « Avant même les discussions sur ces accords l’Etat devait consulter l’assemblée nationale mais il ne l’a pas fait ».

De son côté, Jerome Diara d’Oxfam a indexé les gouvernants africains. Il a affirmé que : « Cette situation est due au fait qu’à la Cedeao, il manque de politiques cohérentes en adéquation avec les politiques agricoles communes ».


Par ailleurs, dans la perspective de continuer leur combat, le collectif « Non aux APE » organise une rencontre le samedi 18 octobre à la place de l’Obélisque à partir de 16 heures.

Ahamadou Mahamar TOURE

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