Exemple
de réussite en entreprenariat féminin dans le domaine agricole au Sénégal, Ndeye
Gueye est l’invitée de Oxfam au Forum social africain Dakar 2014 pour partager
son expérience avec les africains.
Orpheline à 15 ans, chef de famille à
partir du même âge ! Née dans une famille d’agriculteurs.
Ndeye Guey perd très tôt sa mère. L’orpheline de 15 ans abandonne alors l’école
en classe de 6ème année. Madame Ndeye Gueye va s’occuper de sa
petite famille, entendu par là ses deux frères, trop jeunes pour vivre sans
protection maternelle. Afin de réussir cette mission, cette ainée d’une fratrie
de trois enfants dont deux garçons, prend conscience de la nécessité du retour
à la terre. « J’ai toujours su que
la terre est un don dont il faut prendre soin », lance-t-elle d’une
voix timide et hésitante.
Audacieuse et courageuse, cette sénégalaise bon
teint va alors réussir ce qui, avant elle, était inimaginable. « Elle ose demander des terres en son nom
(vingt hectare), qu’elle obtient après délibération du conseil rural »,
félicité Oxfam. Convaincue que les femmes peuvent se battre pour réclamer leurs
droits, la vielle d’une soixantaine d’année « fixe le cap ». Elle est
avide de réussir ses objectifs maintenant et dans la durée. Ndeye Gueye
s’attaque à l’exode rural des jeunes filles de son village vers les villes. Une
mission facilitée grâce au concours des partenaires.
« Elle suit une formation d’animatrice en
développement local au sein du foyer des jeunes de Ross Bethio – sur le
leadership, l’approche genre, le renforcement de capacités, la lutte contre les
maladies etc. », nous apprend un dépliant d’Oxfam qui dresse un
portrait élogieux de l’activiste. Armée et outillée, elle va montrer aux femmes
la voix à suivre. Il s’agit de faire comprendre par des actes à ses sœurs du
village qu’on peut réussir sa vie sans l’exode. Elle va pour ce faire les
organiser en groupement, les accompagne dans la formation. « Ma plus grande satisfaction est de permettre
la libération et l’éveille de conscience chez mes sœurs », se
congratule-t-elle. De quoi se glorifier si nous savions que le « Fouta »,
d’où elle est originaire, est une zone très encrée dans la tradition. Donc ce
sont les hommes qui règnent en maîtres.
Avec comme crédo dignité et intégrité, Ndeye Gueye
est musulmane et fière de l’être. Une foi qui, selon elle, la permet d’accepter
les autres, les pardonner et les respecter. Elle continue à se battre pour combler
l’absence de son mari « installé dans
un autre village avec sa deuxième épouse ». Employeur de quatre
saisonniers, elle se sent utile à elle-même et son village, malgré son manque
de fond. Une manière, selon cette femme grande de 1, 85 m environ,
d’accompagner l’Etat dans sa politique de création d’emploi.
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