De la porte d’entrée de
la Radio télévision sénégalaise (RTS) à la place de l’obélisque, des acteurs de
la société civile malienne ont marché ce mercredi à Dakar au Sénégal. C’était
lors du lancement des activités du Forum social africain Dakar 2014.
Des slogans comme
avertissement, interpellation, plaidoyer et proposition de solution! Pancartes
et banderoles en mains, accrochés à des branches d’arbres, la foule de
marcheurs a lancé des slogans très forts aux dirigeants africains et à la
communauté internationale. « Crises,
guerres et interventions militaires extérieures pour le contrôles des
ressources. Quelle réponse aux mouvements sociaux africains ? »
Un groupe d’une dizaine de jeune, marchant vers le monument de l’obélisque, brandit
ainsi ce message. La banderole sur laquelle est écrit ce slogan flotte souvent
au vent sous un soleil ardant.
La préservation des
ressources naturelles africaines, leurs utilisations judicieuses et équitables,
ont occupé aussi une grande place lors de cette « guerre » des slogans. Pour ces marcheurs le développement de
l’agriculture familiale est la seule alternative à la famine des peuples
africains. « Pour la souveraineté
des peuples sur leurs ressources naturelles – soutien au peuple en lutte contre
l’accaparement des ressources naturelles – la terres n’est à vendre ; l’agriculture n’est pas une
marchandise – donnons les moyens aux
exploitations familiales de nous nourrir – l’avenir de la souveraineté
alimentaire repose sur l’agriculture familiale », lit-on sur des banderoles
et autres pancartes tenues par des acteurs sociaux.
Certains participants ont
interpelé la communauté internationale à travers des slogans comme :
« fermeture de toutes les bases
militaires en Afrique – Accord de partenariat économique, ouverture du marché
africain, et fermeture des frontières européennes », appellent-ils à
l’ordre la communauté internationale. Aux interpellations
« nationalistes » s’ajoutent des messages de paix, de consolidation
démocratique.
« La
Casamance a soif de paix – trop de promesses, nous voulons des actes
concrets ! Maintenant ! – Soutenons les peuples, pas les dictateurs »,
plaident des groupes de participants. Abondant dans le même sens, le prof.
Bouba Diop regrette le fait que des chefs d’Etats pensent se maintenir au
pouvoir à vie. Ce qui, selon lui, constitue un réel obstacle au développement. Il
fait ici allusion au chef d’Etats burkinabè, congolais, togolais… Au-delà de
toutes ces interpellations, les acteurs sociaux sont convaincus que l’Afrique
doit s’unir pour se battre contre le néocolonial.
Cheick
Moctar TRAORE
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