mercredi 15 octobre 2014

MARCHE DU FORUM SOCIAL AFRICAIN : La guerre des slogans

De la porte d’entrée de la Radio télévision sénégalaise (RTS) à la place de l’obélisque, des acteurs de la société civile malienne ont marché ce mercredi à Dakar au Sénégal. C’était lors du lancement des activités du Forum social africain Dakar 2014.

Des slogans comme avertissement, interpellation, plaidoyer et proposition de solution! Pancartes et banderoles en mains, accrochés à des branches d’arbres, la foule de marcheurs a lancé des slogans très forts aux dirigeants africains et à la communauté internationale. « Crises, guerres et interventions militaires extérieures pour le contrôles des ressources. Quelle réponse aux mouvements sociaux africains ? » Un groupe d’une dizaine de jeune, marchant vers le monument de l’obélisque, brandit ainsi ce message. La banderole sur laquelle est écrit ce slogan flotte souvent au vent sous un soleil ardant.  

La préservation des ressources naturelles africaines, leurs utilisations judicieuses et équitables, ont occupé aussi une grande place lors de cette « guerre » des slogans. Pour ces marcheurs le développement de l’agriculture familiale est la seule alternative à la famine des peuples africains. « Pour la souveraineté des peuples sur leurs ressources naturelles – soutien au peuple en lutte contre l’accaparement des ressources naturelles – la terres n’est  à vendre ; l’agriculture n’est pas une marchandisedonnons les moyens aux exploitations familiales de nous nourrir – l’avenir de la souveraineté alimentaire repose sur l’agriculture familiale », lit-on sur des banderoles et autres pancartes tenues par des acteurs sociaux.

Certains participants ont interpelé la communauté internationale à travers des slogans comme : « fermeture de toutes les bases militaires en Afrique – Accord de partenariat économique, ouverture du marché africain, et fermeture des frontières européennes », appellent-ils à l’ordre la communauté internationale. Aux interpellations « nationalistes » s’ajoutent des messages de paix, de consolidation démocratique.   

 « La Casamance a soif de paix – trop de promesses, nous voulons des actes concrets ! Maintenant ! –  Soutenons les peuples, pas les dictateurs », plaident des groupes de participants. Abondant dans le même sens, le prof. Bouba Diop regrette le fait que des chefs d’Etats pensent se maintenir au pouvoir à vie. Ce qui, selon lui, constitue un réel obstacle au développement. Il fait ici allusion au chef d’Etats burkinabè, congolais, togolais… Au-delà de toutes ces interpellations, les acteurs sociaux sont convaincus que l’Afrique doit s’unir pour se battre contre le néocolonial.

   Cheick Moctar TRAORE

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